Mgr Budes de Guébriant
Père Vincent Lebbe
Père Vincent Lebbe
L’histoire du Centre France- Asie, au cours de son siècle d'existence, montre sa capacité à évoluer radicalement dans son statut et ses objectifs pour rester au plus proche des besoins et maintenir ce pont entre l’Orient et l’Occident, en dépit es tribulations de l’Histoire.
A l'origine, la vision d'un père missionnaire
C’est en 1920 que Mgr Budes de Guébriant, devenu Supérieur général de la Société des Missions Etrangères de Paris (MEP), après une longue mission au Sichuan puis à Canton, prend conscience, lors d’une visite officielle à la demande du Vatican, de l’importance de la Chine nouvelle.
Il décide alors d’aider les étudiants chinois venus se former en France et demande au Père Vincent Lebbe cm, missionnaire Lazariste en Chine,
de rentrer en France pour créer un foyer d’étudiants Chinois. D’abord limité aux mois de vacances, le foyer devient permanent en 1922 et marque l’origine du CFA.
La Seconde Guerre mondiale va bousculer le Foyer.
En effet, Tchang Kaï-Chek est le premier à faire face aux Forces de l’Axe - les soldats japonais - et pendant les huit ans du conflit qui va opposer Chine et Japon (1937-1945), 14 millions de Chinois trouvent la mort et 100 millions deviennent des réfugiés dont un grand nombre va rejoindre la France.
L'accueil des réfugiés
Puis en 1975, c’est la chute de Saïgon et la France est terre d’immigration par excellence : plus de 200 000 Vietnamiens, Cambodgiens et Laotiens se réfugient sur le sol français.
Pour pouvoir s’adapter aux nouveaux besoins de cette communauté meurtrie, l’association modifie ses statuts et devient Centre France-Asie, se mettant au service de tous les ressortissants d’Extrême-Orient.
Ses nombreuses actions pour tenter d’intégrer les réfugiés (aide pour l’obtention de papiers, logement, travail, apprentissage de la langue française, suivi psychologique, etc.) valent au CFA d’être, en 1978, reconnu « d’intérêt général à caractère philanthropique, éducatif et social » et donc habilité à recevoir des dons déductibles tant pour les particuliers que pour les entreprises.
Reconnaissance officielle
- 1978 : le CFA est reconnu "d'intérêt général à caractère philanthropique, éducatif et social", et donc habilité à à recevoir des dons déductibles, tant pour les entreprises que pour les particuliers.
- 1982 : l’action du CFA est couronnée du Prix International des Droits de l’Homme.
- 1984 : le CFA est reconnu « Organisme social » par la DASS, et reçoit l’agrément de la Fondation de France.
- 1995 : le CFA est agréé pour l'instruction des dossiers RMI
Moteur d'intégration sociale
Historiquement, parallèlement aux solidarités nationales très fortes entre les ressortissants de chacun des pays asiatiques, le CFA a été et reste encore aujourd’hui le lien entre la société d'origine et la société française, jouant ce rôle d'intégration sociale, tant pour les primo-arrivants que pour ceux qui ont déjà rejoint le monde du travail, le plus souvent dans l’économie informelle; pour ceux-là, le CFA tente de les insérer dans l’économie formelle qui va prendre le relais et les conduire de l’insertion à l’intégration.